Les egares du Doublon (chap 3) by daisy-branighan, literature
Literature
Les egares du Doublon (chap 3)
Résumé: Judith a rejoint Rackham dans le train menant à la capitale. Souvenirs et nostalgie d'une époque à jamais révolue.
*****
"Tu as reçu ton carton d'invitation pour la célébration ?" demanda abruptement l'elfe à Judith, en froissant son quotidien.
" Pardon ? De quoi parles-tu ? "
" Ne fais pas semblant. Tu comprends tout à fait de quoi je parle. Les journaux ne jurent que par ça en ce moment. "
Il tendit le journal à la jeune femme. Les gros titres étaient "première célébration de la création du Doublon." ou encore "Qu'en est-il aujourd'hui des
La scène était terrible.
Une infirmière laissa rouler le brancard mais arrêta les gardiennes qui le suivaient. Elles avaient emmené une femme se tordant de douleur. La pauvre tenait son ventre étrangement arrondi et menaçait de tomber du lit. Le personnel hospitalier la sangla pour ne pas qu'elle se blesse, mais celle-ci hurlait et se débattait comme une enragée.
« Par la déesse, mais qu'a-t-elle ? » cria une infirmière.
Elle avait aperçu la peau du ventre tendue, prête à exploser et couperosée de vergetures. Elle s' arrêta, horrifiée
Les egares du Doublon (chap 2) by daisy-branighan, literature
Literature
Les egares du Doublon (chap 2)
Judith ralentit. La ville apparut enfin à l'horizon, vestige d'un monde à jamais perdu. Le célèbre magicien Rubedo en personne ne pouvait l'expliquer "scientifiquement" ou autrement d'ailleurs, mais dans le Doublon crée par le Grand Alchimiste, peu de différences existaient. En effet, le reflet était si fidèle que les bâtiments de ce nouveau monde étaient semblables en tout point à ceux de l'Original. C'était comme si les constructions de la Terre se bâtissaient ici aussi. " Il s'agit d'une sorte de mise à jour " avait tenté d'expliquer le magicien.
La petite ville
Les Egares du Doublon (chap 1) by daisy-branighan, literature
Literature
Les Egares du Doublon (chap 1)
L'aube éternelle baignait la forêt de ses pâles lueurs. Sur la route aux marquages effacés, frontière grise tressée de blanc, tranchait un phare dans l'obscurité. Ce faisceau de lumière accrochée au guidon de la Harley, fendait les ténèbres comme une épée.
La femme aux commandes de l'engin était poursuivie par un être velu et imposant qui courait pieds nus. Ce monstre aux yeux cruels et stupides rugit de colère, vite distancé par le véhicule. Judith ne l'entendit pas, perdue dans ses pensées. Les arbres étaient identiques à ceux qui bord
L'artiste le dilue dans son glacis
tentant sa capture dans les paroles
tandis que l'alchimiste l'étudie
le dissèque et l'isole dans sa fiole
Pourtant aucune couche de vernis
ni résumé, formule et poésie
ternit le sublime d'un beau sourire
ou dessine l'être qu'ils désirent
Car plaisir d'amour ne peut se traduire
Sur ce navire qu'est mon lit trop sage
Je suis les virages de son visage.
J'imagine m'abîmer dans ses bras
Naufragé des rivages de mes draps.
Cette image glacée comme papier
Glisse sur le carrelage, à mes pieds.
Star piétinée sur les boulevards
Partout sera placardé son regard.
Les pupilles brûlées sur la pellicule
Ces cils restent les murs de ma cellule.
Ma dulcinée est une célébrité
Hantant fantasmes et publicité.